Balance ton quoi, Angèle
Est-ce qu’on a vraiment changé depuis 2018?
On le sait déjà bien, de nos jours, le respect n’est pas “à la mode”, surtout si tu es femme, c’est pour cela que des mouvements tels que #metoo ont fait face au sexisme. Cette chanson est alors représentative. Sa réalité est encore la nôtre, et celle d’autres collectifs. Puis peut-être celle des futurs lecteurs…
Nous allons seulement analyser quelques parties de la chanson pour que vous ayez le plaisir de l’écouter en entier, la voix d’Angèle est, personnellement, magnifique. Même la vidéo est très bien réalisée.
- “Ils parlent tous comme des animaux, de toutes les chattes ça parle mal.”
C’est la première phrase qu’on entend de la chanson. En français, “chatte” est un substantif qui désigne vulgairement le sexe de la femme, mais ça veut aussi dire la femelle du chat (de là qu’on parle comme des animaux). Donc, de toutes les femmes, on parle mal. Si elle a un poste important, c’est qu’elle suce bien, si elle est serveuse c’est parce qu’elle n’a pas d’études, si elle est belle, elle doit être pute… Vous ne pouvez pas nier que ces phrases sont courantes de nos jours. On continue à faire des références négatives envers la femme, à la juger et à la critiquer seulement parce qu’elle a un vagin. Le sexisme est très présent ici. Aux hommes, on ne leur exige pas autant…
- “2018 j’sais pas c’qui t’faut, mais je suis plus qu’un animal.”
Devoir réaffirmer son humanité dans le monde est un signe de manque d’elle. De nos jours, la femme est traitée comme un animal en beaucoup d’occasions. On ne la considère pas comme capable, comme indépendante, ni même intelligente. Les femmes méritent autant de respect que n’importe quel homme. Le respect ne doit pas être questionné, jamais. Cet idéalisme, puisque ce n’est pas encore une réalité, vient de bien en arrière… Même les anciennes écrivaines, peintres ou femmes sculpteurs ne pouvaient pas présenter leurs œuvres comme les leurs… Les hommes emportaient tous les mérites. Dégueulasse. La société d’avant, et même celle de maintenant ont beaucoup de choses à apprendre.
- “Les gens me disent à demi-mot: pour une fille belle t’es pas si bête, pour une fille drôle t’es pas si laide.”
Les femmes sont créées pour être dans la cuisine et élever les enfants. Si on veut travailler pour des grandes entreprises, on doit seulement être belles. Si on est intelligente, on doit être moches et si on a des diplômes, c’est qu’on suce bien… Comme je l’ai signalé avant. Ils ont toujours quelque chose à dire. C’est fou. Notre liberté est encore questionnée. Nous devons nous défendre.
- “Un jour peut-être ça changera. Y’a plus d’respect dans la rue, tu sais très bien quand t’abuses.”
Le changement qu’on attend depuis plus d’un siècle n’est pas encore arrivé à tous les pays du monde et puis, un des problèmes qui est commun dans tous ceux-là, c’est le harcèlement dans la rue. En étant femme, le problème des attaques dans la rue est grave, même si en Espagne, par exemple, la plupart des assauts dans la rue sont faits à des hommes, nous faisons ici référence aux commentaires dénigrants, aux poursuites et aux viols. On ne peut pas mettre toutes les violences dans un même sac. Il est tout de même grave qu’une femme ait peur de se promener seule le soir, qu’elle est peur de ne plus jamais rentrer à la maison. Il nous faut une solution. L’égalité.
Nous pouvons lier ce thème au féminisme ou de la lutte contre l’homophobie, mais ce que nous cherchons ici, c’est de revendiquer l’importance du RESPECT envers tout le monde, sans préjugés. Si le respect et l’éducation augmentent, la société s’adaptera et sera plus égalitaire. Le sexisme est un obstacle, un cauchemar.
